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Version 1.4 du 20 04 2020
Bonjour, cet atelier a pour but de donner des conseils concrets, pratiques,aux peintres (plutôt amateurs / débutants).
J'ai commencé la peinture en novembre 2015. Je n'y connaissais pas grand chose. Alors, j'ai testé, écouté les conseils, demandé, lu des articles, des blogs.
Je souhaite partager cette expérience fraîche. En l'état, j'ai pas mal progressé par l'expérience et j'ai envie de tester pas mal de choses encore : répondre à une offre publique, exposer en galerie, …
Je n'hésite pas à citer des produits et des marques car je les ai testé personellement et j'en approuve les qualités. Je donne aussi des prix indicatifs.
Le présent atelier est donc découpé sous forme de questions réponses - organisées en 3 parties : la création, la communication / vente, la protection / juridique.
N'hésitez pas à me faire part de vos remarques, vos expériences via la page "contact"du site.
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Partie 1 : création
avec quoi commencer à peindre - quelle toile choisir - acrylique ou gouache, ou bien peinture à l'huile - que sont les feutres Posca - comment et pourquoi préparer sa toile - comment finaliser sa toile - une méthode de travail - où acheter son matériel - quelle peinture choisir - quels pinceaux choisir - comment ranger/entreposer ses toiles - faut il signer sa toile - faut-il mettre un cadre - comment déplacer/emmener ses toiles - combien ça coûte ?
Partie 2 : communication / vente
où et comment présenter/vendre ses toiles - quel est le kit de communication de base - vendre en galerie - à quel prix vendre - quand commencer à exposer - comment exposer - comment se faire connaître - quels sites web pour se faire connaître en ligne - comment accrocher ses toiles - comment prendre en photo ses toiles - comment expédier ses toiles - faire bénéficier d'avantages fiscaux à vos acheteurs
Partie 3 : protection / juridique
comment protéger juridiquement ses toiles - quel statut pour vendre - comment établir une facture - que déclarer au fisc - comment assurer ses toiles - le certificat d'authenticité |
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Partie 1 : création |
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1- avec quoi commencer à peindre ?
Ca y est ! vous avez décidé de vous y mettre.
2 étapes : le kit de départ puis l'investissement complémentaire si vous persévérez.
Dans un premier temps, le kit de départ comprend :
- des toiles : c'est à dire des toiles sur cadre en bois. Mes préférées, je les trouve soit chez Cultura, soit chez Foirfouille (voir rubrique “quelle toile choisir ?”).
- des pinceaux : un gros large de bricolage pour faire les fonds de toiles (voir rurique “comment et pourquoi préparer sa toile”) et des petits : j'utilise uniquement les pinceaux enfants Ikea qui sont les plus souples. Le kit de 6 pinceaux “mala”est à 3 euros.
- des vêtements de peinture : vous avez beau être super soigneux, les tâches sur les vêtements viendront assurément. J'utilise un vieux t-shirt, un vieux jogging usagé. Vous pouvez aussi prendre une blouse ou un simple tablier de cuisine.
- une palette en plastique de base à 1 ou 2 euros (chez Foirfouille ou Cultura).
- des peintures de base : prenez un kit de tubes acrylique au débutants chez Cultura pour essayer. Couleurs primaires + noir et blanc.
- des chiffons : pour essuyer peinture et pinceaux.
- des vernis : j'utilise les vernis en bombe à 7 euros de chez Foirfouille, idéal pour les débutants. Plus occasionnellement, du vernis brillant à passer au pinceau.
- des crochets crocodiles : à visser à l'arrière le cadre en bois. Ils ont l'avantage de permettre un réglage horizontal de la toile. Je les achète en ligne sur le site de Cadri.
.- des feutres : perso, j'utilise pour mes études ou mes toiles les feutres indélibiles “Bic” en 2 tailles : “marking 2300” et “Onyx 1891”. Et puis aussi des crayon peinture noir "Liquitex" pour les gros traits.
- un tournevis : pour metttre en place les crochets crocodile à l'arrière des cadres.
- un mètre de bricolage : utile en toute circonstance pour mesurer les cadres, mesurer la hauteur d'accrochage, mesurer le millieu du cadre pour fixer le crochet crocodile, ...
- un torchon : à portée de main, pour tout essuyer rapidement
- des cahiers de croquis : les “Graf it 90g” Clairefontaine en A4 et les grands cahiers “Sketch” Canson en A3 ont ma préférence. Je guette les promos et j'en achète 4/5 à la fois.
Dans un deuxième temps, si vous souhaitez poursuivre cette activité avec entrain et donc compléter votre attirail :
- un chevalet pour les toiles de grande taille : j'ai trouvé un chevalet de base à prix intéressant chez Gifi (10 euros). Il en existe de toute qualité : ceux en pin, de base, sont convenables pour les débutants. Le système de serrage de la partie centrale est cependant un peu faible et doit être revissé régulièrement.
- des peintures : au delà du kit de départ, enrichissez votre collection par des tubes de couleurs primaires avec les couleurs secondaires ainsi que du marron. Ensuite, voyez pour acheter les tubes de couleurs que vous utilisez fréquemment. Pour ma part, j'utilise très souvent le rose pour la peau de mes personnages : j'ai donc investi dans un gros pot (750 ml) de rose de marque “Louvre – Lefranc bourgeois”. Si vous savez que vous allez beaucoup peindre, n'hésitez pas : achetez les pots de peinture de bricolage : ils ont un excellent rapport qualité/prix (meilleur que le tubes) et un non moins excellent pouvoir couvrant.
- une petite visseuse Ikea portative “Fixa” à 10 euros, pour mettre en place les crochets crocodile. Une ou 2 vis à mettre, un tournevis suffit. Mais lorsqu'on produit en série et qu'on est pressé, la visseuse s'impose.
- un sèche-cheveux pour accèlérer le temps de séchage : le séchage des fonds est toujours trop long surtout lorsqu'on a une livraison de toiles prévues en fin de semaine
!
- les sacs de transport : j'ai pris mes sacs “Rougé et Plé” chez Artéis. J'ai privilégié des sacs moyenne taille (76 x 62 cm et 55 x 40 cm) car les grands sont trop chers. Ces sacs me permettent de transporter mes toiles directement chez les exposants pour qu'ils voient mon travail en réel. En effet, un book est utile mais ne suffit souvent pas : seul l'apposition au mur d'un bar/restaurant va permettre au tenancier de visualiser en direct ce à quoi ressemblera sa future déco avec vos toiles.
- les pastilles autollantes (8 mm) : collées en bas du tableau, vous y inscrivez le numéro du tableau que vous reportez sur une fiche de présentation de l'ensemble de la collection exposée. Sur cette fiche, on trouve le titre, un descriptif et le prix de la toile.
- un chariot à roulettes : bien pratique pour tout ranger. Il vous suit partout. J'ai choisi le modèle "Raskog" de chez Ikea à 39 euros (avec boîtes plastique latérales "Sunnersta" à 1 euro).
- une boîte à outil : pour transporter peintures et matériel. Choisissez la de bonne taille directement. L'avantage des boîtes à outils, c'est qu'elles ont des casiers sur le dessus pour y mettre tout un tas de matériel, qu'elles sont solides et pas trop chères. Un modèle avec possibilité de mettre un cadenas est souhaitable car la tentation de vol peut être grande car le matériel de peinture n'est pas donné.
2- quelle toile choisir ?
Je prends mes toiles sur cadre de bois chez Cultura dans des packs pour mes formats moyens, ou chez Foirfouille en individuel, pour mes petits (16x22 cm ou bien 20x20 cm) et grands formats (100x50 cm 100x80 cm ou 90x70 cm). Ceci pour une question de prix : les packs Cultura coûtent en général une vingtaine d'euros. Les toiles grand format de Foirfouille coûtent environ 10 euros pièce.
Je prends aussi mes chassis sur le site Le géant des beaux arts.
Les tailles des toiles sont indiquées sur l'emballage, de même la matière (lin ou coton).
Pour les grands formats, je fais attention à ce que la toile ne soit pas voilée (tordue). Pour ce faire, je les pose au sol individuellement pour vérifier que les 4 bords reposent en même temps au sol.
Pour toutes les toiles, je jette un oeil pour vérifier que la toile ne soit pas percée ou salie et que le cadre ne soit pas cassé.
Il existe des toiles en lin ou en coton, je prends celles en coton qui sont moins chères.
Je prends des toiles avec un cadre en bois et non des cartons car je trouve ça plus “pro” et cela me permet de pouvoir éventuellement les vendre.
Il faut savoir que vos productions grands formats peuvent être vendues plus cher. Il peut donc être judicieux de décliner une série de toiles sur différentes tailles pour permettre à l'acheteur de s'offrir d'abord une petite, moins chère. Il craquera ensuite sur une grande de la même série, plus chère.
Je n'ai pas encore essayé de faire les cadres moi-même : je les achète tout fait.
Notez enfin que choix de la taille des toiles dépend de la place dont vous disposez pour les entreposer.
3- acrylique ou gouache, ou bien peinture à l'huile ?
J'utilise l'acrylique qui me paraît très pratique. Comme la gouache, c'est une peinture à l'eau, facile à utiliser. Les couleurs se mélangent. Les pinceaux se nettoient à l'eau, simplement. Cette peinture est couvrante, ne sent pas et peut se diluer pour en diminuer l'opacité. A la différence de la gouache, elle ne se s'efface pas lorsqu'elle est sèche et remouillée. Je ne connais pas la peinture à l'huile qui est réputée plus difficile à mettre en oeuvre, avec des temps de séchage plus long. Les feutres Posca que j'utilise aussi sont eux même à base d'acrylique.
4- que sont les feutres Posca ou Molotow ?
Ce sont des feutres peinture avec un mélange acrylique. Les feutres de marque Posca sont les plus connus. Il en existe de nombreuses autres, dont Molotow (rechargeables). Les gammes de couleurs Posca et Molotow se complètent.
Voici leurs caractéristiques communes :
- pratiques : pas besoin de laver le pinceau : on ouvre et ferme les feutre à volonté et si la pointe sèche, on peut l'humidifier pour remettre le feutre en service. Ils sèchent vite sur la toile.
- chers : il vaut mieux guetter les promos, les acheter par lot : de ce point de vue, les lots "japonais" trouvés sur Amazon sont les plus économiques (délais de livraison 3 semaines).
- permettent les dégradés : je n'ai pas encore testé cet aspect
- présentent plusieurs taille de pointes : très fines ou très larges pour les street artistes, par exemple.
5- comment et pourquoi préparer sa toile ?
Avant de commencer à peindre sur la toile, il faut la préparer c'est à dire tout simplement passer un coup de peinture (généralement) blanche dessus. J'ai lu qu'il fallait passer du “Gesso”. J'ai donc essayé. Mais je préfère la peinture blanche basique. En plus, c'est moins cher. Je prends directement des gros pots de 2.5 l de peinture en magasin de bricolage. Pas de la sous couche ou de la peinture pour placo (ça n'accroche pas) mais de la peinture “tous supports”.
Si on fait une sous couche, c'est parceque la toile brute en coton est légèrement rugueuse, elle boit la peinture et accroche le pinceau. Il faut donc mettre une sous couche épaisse en badigeonnant rapidement au gros pinceau l'intégralité de la toile, en veillant à bien badigeonner partout. Il faut ensuite laissez sécher complètement avant de commencer à peindre.
Je prépare en général la sous couche de plusieurs toiles en même temps : cela m'évite d'avoir à y revenir trop souvent.
Le séchage se fait en posant les toiles soit à plat si vous avez de la place, soit à la verticale les unes sur la tranche des autres, le tout sur un tapis de feuilles de journaux par exemple pour protéger le sol.
Si vous mettez par mégarde de la peinture sur le sol, n'attendez pas : passez une éponge humide sur les tâches sans tarder car plus vous attendrez, plus il faudra insister (voire gratter) pour que la peinture séchée parte.
6- comment finaliser sa toile ?
Finaliser c'est verifier que les bords soient bien peints, vernir, visser un crochet crocodile, signer et éventuellement mettre un coup de tampon, coller le certificat d'authenticité et enfin prendre les toiles en photo. Reprenons dans l'ordre :
- Verifier que les bords soient peints pour le cas où la toile soit destinée à être affichée sans cadre.
- Vernir : j'utilise en général les vernis en bombe à 7 euros de chez Foirfouille. Faciles à utiliser, il en existe plusieurs sortes : brillant, mat, pour intérieur ou intérieur / extérieur. Plus occasionnellement, j'utilise un verni brillant en pot de chez Pébéo, qui s'applique au pinceau.
- Mettre un ou deux - selon la taille de la toile - crochets crocodiles pour pouvoir la suspendre.
Pour visser les crochets crocodile sur les petites toiles : mesurez la toile, divisez par 2, mettez un coup de marqueur sur cette demi mesure, vissez le crochet sur la mesure.
Pour visser les crochets crocodile sur les grandes toiles : mesurez 20 cm depuis chaque bord, mettez un coup de marqueur sur ces 2 mesures, vissez les crochets sur la mesure.
- Apposer le titre de la toile et éventuellement la date de réalisation, à l'arrière. Eventuellement seulement car certains clients rechignent à acheter une toile “ancienne”.
Personnellement, j'appose un tampon réalisé sur mesure pour “authentifier” la toile.
- Coller le certificat d'authenticité au dos de la toile, si vous en avez un (cf section "certificat d'authenticité" dans la partie 3 "Protection/juridique").
- Enfin, ne pas oublier de prendre la toile en photo avant qu'elle ne parte à la vente pour pouvoir archiver sa trace (dans un book, sur votre site web, ...).
7- une méthode de travail ?
Chacun la sienne. Pour ma part, je dirais le travail par lot.
J'achète mes crochets en lot sur le site Cadri.
J'achète mes cimaises/filins/crochets en lot sur le site Cimaise-shop.
J'achète mes toiles par lot quand je me rends chez Cultura/Foirfouille/Action.
J'achète mes feutres Posca/Molotov (couleurs de base) par lot sur Amazon.
Je passe la peinture de fond pour préparer mes toiles sur plusieurs toiles et les laisse sécher.
Lorsque je travaille à l'acrylique (hors feutres donc), j''applique une couleur sur chacune de mes toiles puis je passe ensuite à une autre couleur. Je laisse sécher. Je procède ensuite à l'identique pour la deuxième couche : une couleur pour tout le lot de toiles en cours.
Je finalise tout mes lots en apposant mon tampon et en mettant les crochets crocodile à l'arrière de toutes ces toiles.
Tout ceci pour des raisons pratiques. Et ça ne retire pas le plaisir de peindre.
L'achat en lot est plus économique, ne serait-ce que pour diminuer les frais de transport.
Le passage d'une même couleur sur plusieurs toiles permet de ne pas avoir à nettoyer en permanence les pinceaux. Cela permet aussi de finir sa palette sans avoir à jeter de peinture.
Les lots permettent de réaliser une même famille de toiles de tailles différentes qui pourront être présentées ensemble, de manière cohérente, en salon ou galerie. Les toiles seront vendues à différents prix en fonction de leur taille (grandes toiles plus chères).
8- où acheter son matériel ?
Là où c'est du meilleur rapport qualité/prix. Guettez les promos.
Sur internet, j'achète mes crochets crocodiles chez Cadri et mes cimaises “Cliprail” chez Cimaise-shop. J'achète en lot pour minimiser les frais de transport.
Sur le site "Le géant des beaux arts", la livraison est gratuite dès 100 euros d'achats.
En magasin, j'achète mes toiles sur cadre en bois chez Cultura (par lots pour les formats moyens) ou chez Foirfouille (pour les petits et grands formats), ou encore chez Gifi ou Action. J'achète mes pots de peinture acrylique chez Leclerc brico : la gamme de couleur est large.
Je prends mes feutres Posca sur Amazon (lots de 15 feutres japonais via le vendeur OnlineMarketJp) pour les couleurs "de base" et, pour les autres couleurs, chez Cultura où j'ai créé un compte "pro" qui me permet d'avoir une remise en caisse de 10 % sur chaque achat (l'ouverture du compte pro est gratuit recquiert d'avoir un SIRET (cf rubrique "quel statut pour vendre") + un chèque barré + une pièce d'identité. Je prends mes feutres Molotov au Géant des beaux arts.
9- quelle peinture choisir ?
J'utilise l'acrylique car elle est facile à utiliser et à nettoyer.
Important : je privilégie un fort indice couvrant (opacité) indiqué sur les tubes par un carré noir entièrement plein et à forte tenue à la lumière, indiquée par 3 étoiles.
Cela me permet de n'avoir à passer que 2 ou 3 couches pour obtenir une couverture opaque.
En effet, vous remarquerez à l'usage qu'il vous faut généralement plusieurs passages pour avoir une couverture efficace. Ceci a un impact direct sur ma technique de travail : personnellement, je fais plusieurs tableaux simultanément, en appliquant sur chacun une teinte puis une autre. J'attends que ça sèche. Puis je repasse une deuxième couche sur chaque couleur. Je renouvelle jusqu'à parfaite opacité.
C'est la raison pour laquelle l'indice d'opacité est important.
Je n'ai pas de marque de tube d'acrylique préférée. Les marques suivantes sont bonnes : Liquitex, Amsterdam, Pébéo, Louvre de Lefranc Bourgeois.
J'achète ces tubes, en magasins spécialisés, ex : Cultura, Arteïs. Je ne prends en revanche plus les tubes de chez Foirfouille ou Gifi.
Désormais, j'achète désormais des pots de peinture acrylique en magasin de bricolage car la gamme de couleurs est très large et l'indice de couverture est vraiment bon. C'est ainsi que j'utilise des pots de la gamme “Foxter” de chez Leclerc Brico à 8 euros environ. Ces pots de 0.5 l me durent plus longtemps que n'importe quel tube.
Je n'ai pas encore le recul nécessaire (en années) pour pouvoir certifier que ces pots de peinture de bricolage sont pleinement adaptés pour les toiles mais je me dis qu'ils doivent avoir une bonne tenue dans le temps puisqu'ils sont destinés à être appliqués sur des murs ou autres surfaces ...
Pour la sous couche des toiles, j'achète directement les gros pots de peinture (généralement) blanche de 2.5 litres "tous supports" (voir rubrique "comment et pourquoi préparer sa toile ?").
10- quels pinceaux choisir ?
Pour le fond de toile, un gros pinceau de bricolage pour passer le blanc de manière rapide et uniforme. Pour la peinture elle même, j'utilise les pinceaux enfants Ikea “Mala”. Le kit de 6 pinceaux de différentes tailles est à 3 euros. Ce sont ceux que je préfère, ils sont d'un excellent rapport qualité/prix.
11- comment ranger/entreposer ses toiles ?
A un moment donné, si vous persévérez et commencez à avoir pas mal de toiles, vous aurez probablement un problème de place et de rangement.
Personnellement, j'ai concu un grand casier à roulettes qui fait 1,43 m x 0.8 m x 1,44 m. Ceci me permet d'entreposer la majorité de mes toiles.
Par ailleurs, j'ai mis des tablettes à photo au mur (il sagit du modèle “Moslanda” de chez Ikea) au dessus de ma porte de bureau/atelier pour y ranger et visualiser mes toiles.
Une autre astuce consiste à avoir en permanence certaines de vos toiles exposées donc en dehors de chez vous.
Je range mes toiles à la verticale bien calées les unes aux autres et non posées les unes sur les autres car le poids peut les abîmer.
12- faut il signer sa toile ?
Oui : ça fait partie des usages.
Au début, en bon amateur, je n'osais pas le faire. Et puis mon copain Carlo m'a sommé de le faire car dès qu'on envisage de montrer ses toiles, le public exige la signature. "C'est comme ça !" m'a t'il indiqué, feutre en main, tendu vers moi pour que je signe.
La signature se fait sur la toile au recto, généralement en bas à droite. Ce peut donc être simplement une signature au feutre.
Quelquefois, dans l'emballement du dessin, j'oublie de signer. Alors, je trouve un petit endroit où caser la signature.
Désormais, dans le même esprit d'authentifier la toile de manière “pro”, je la tamponne au dos d'un tampon que j'ai fait réaliser sur le site Vistaprint.
13- faut-il mettre un cadre ?
Pas obligatoirement. Si vous décidez de ne pas en mettre (ce qui est fréquent), peignez soigneusement les bords.
14- comment déplacer / emmener ses toiles ?
Dans des sacs de transport de toiles : j'ai pris mes sacs “Rougié et Plé” chez Artéis.
Ces sacs permettent de transporter plusieurs toiles, rangées les unes derrière les autres, espacées par du carton, un simple papier journal ou du papier bulle.
J'ai privilégié des sacs moyenne taille (76 x 62 cm et 55 x 40 cm) car les grands sont trop chers.
Ces sacs me permettent de transporter mes toiles directement pour les montrer aux futurs exposants puis ensuite de les apporter sur les lieux d'exposition (galerie, bar, resto, ...).
15- combien ça coûte ?
Il y a vraiment tous les prix, principalement sur les toiles qui représentent un des plus gros poste de dépense avec la peinture.
Pourtant, il y a vraiment possibilité de serrer le budget avec les quelques conseils suivants :
- pour réaliser vos sous-couche, n'achetez pas de Gesso mais de la peinture blanche "tous supports" en pots de 2.5 litres ;
- optez pour des pots de peinture acrylique en magasin de bricolage plutôt que pour des tubes ;
- achetez vos toiles, vos feutres(ainsi que vos autres matériels) par lot
Voici un tableau des matériels avec prix indicatifs (au 01032017 - hors promos et hors frais de livraison ) et magasins :
matériel |
quantité |
magasin |
prix |
pot de peinture couleur acrylique |
0.5 l |
Leclerc Brico |
7.5 € |
pot de peinture blanc acrylique sous couche |
2.5 l |
Leclerc Brico |
25 € |
lot de tubes peinture couleur "Cultura basic" |
5 |
Cultura |
10 € |
tube de peinture couleur "Liquitex" |
0.12 l |
Cultura |
4.5 € |
tube de peinture couleur "Cultura basic" |
0.12 l |
Cultura |
3 € |
tube de peinture couleur "Liquitex basic" |
0.4 l |
Cultura |
10 € |
lot de toiles 46x38 cm |
6 |
Cultura |
20 € |
lot de toiles 30x30 cm |
7 |
Cultura |
20 € |
toile de 50 x 100 cm |
1 |
Foirfouille |
9 € |
toile de 70 x 90 cm |
1 |
Foirfouille |
10 € |
toile de 60 x 80 cm |
1 |
Action |
4 € |
vernis en bombe mat ou brillant |
1 |
Foirfouille |
7 € |
vernis brillant acrylique en pot "Pébéo" |
0.25 l |
Artéis |
15 € |
lot de feutres "Bic Marking 2300" |
12 |
Amazon |
8 € |
lot de feutres "Posca PC-3M" fins |
15 |
Amazon |
24 € |
lot de feutres "Posca PC-5M" moyens |
15 |
Amazon |
25 € |
lot de feutres "Posca PC-8K" larges |
15 |
Amazon |
33 € |
feutre "Posca PC-3M" fin |
1 |
Cultura |
4 € |
feutre "Posca PC-5M" moyen |
1 |
Cultura |
4.5 € |
feutre "Posca PC-8K" large |
1 |
Cultura |
5.5 € |
bloc de dessin "Sketch" Canson A3 |
120 p |
Cultura |
15 € |
lot de pinceaux " Mala" |
6 |
Ikea |
3 € |
palette plastique |
1 |
Foirfouille |
2 € |
crochet crocodile à visser sur cadre CWH1 |
1 |
Cadri |
0.5 € |
crochet filin cylindrique "Arti teq" 5kg |
1 |
Cadri |
1.5 € |
filin plastique perlon pour cimaise |
2 m |
Cimaise-shop |
4 € |
filin plastique perlon avec boucle |
2 m |
Cimaise-shop |
1.5€ |
cimaise |
2 m |
Cimaise-shop |
12 € |
chevalet pin |
1 |
Gifi |
20 € |
mètre de bricolage |
3 m |
Brico Dépôt |
2.5 € |
visseuse portative "Fixa" |
1 |
Ikea |
10 € |
sèche-cheveux Remington |
1 |
Boulanger |
15 € |
sac de transport toiles "Rougié et Plé" 55x40 cm |
1 |
Artéis |
15 € |
sac de transport toiles "Rougié et Plé" 76x62 cm |
1 |
Artéis |
20 € |
pastilles autocollantes 8 mm |
560 |
Welcome office |
1.5 € |
chariot à roulettes "Raskog" |
1 |
Ikea |
39 € |
boîte à outils 56x31 cm |
1 |
Brico dépôt |
20 € |
tampon personnalisé 21x57 cm |
1 |
Vistaprint |
22 € |
book personnalisé |
62 p |
Photobox |
45 € |
cartes de visite personnalisées 8.5x5.5 cm |
500 |
Vistaprint |
16 € |
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Partie 2 : communication / vente |
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1- où et comment présenter/vendre ses toiles ?
Tous les lieux sont bons à prendre ! Ouvrez les portes ! Présentez vous partout où vous pensez que votre travail serait le bienvennu.
Les restos et bars sont généralement preneurs car les patrons de ses établissements y voient l'occasion de changer leur déco à moindre frais, tout en créant un mini évènement.
Présentez-vous physiquement aux heures creuses (au besoin appelez avant) avec une carte de visite, un book, quelques toiles emballées dans un sac de transport, une solution verbale d'exposition et un modèle papier de convention d'exposition :
- la carte de visite fait moins amateur et plus “pro”, révèle votre travail et favorise le contact ;
- le book permet au patron, au futur exposant d'avoir une idée générale de votre travail et lui permet éventuellement d'établir un choix d'une collection en rapport avec ses goûts et sa déco ;
- les toiles peuvent être présentées au mur pour permettre à votre interlocuteur d'avoir une vue directe de ce à quoi ressemblera l'expo ;
- la solution verbale d'exposition détaille simplement les conditions de durée, de prix, d'accrochage et de vente, ex : “je souhaite accrocher sur votre mur du fond 10 toiles de mes collections “picassfrob” et “kandisfrob” pour la période du 01 juillet au 5 août. Cette exposition se fera à titre gratuit. Nous signerons une convention d'exposition qui détaille les conditions de la garde dans vos locaux. Si vos clients sont intéressés pour en acheter, qu'ils me contactent je vous laisserai des cartes de visite. Je viendrai accrocher les toiles le 30 juin à 15h00. Vous pourrez les décrocher et les entreposer le 5 août et je passerai les chercher entre le 7 et le 10 août”.- la convention d'exposition est celle qui règle les détails de la mise à disposition des toiles et leur vente éventuelle dans le bar ou resto (ou tout autre établissement). Vous pouvez retrouver la mienne en téléchargement dans la rubrique “expositions”.
Au delà des restos et bars, il m'est arrivé de présenter mes toiles chez Cultura Brest, dans un tiers lieu, dans un magasin de décoration, dans un magasin d'encadrement, ... (cf la page "expositions" du site).
Les petits salons (surtout l'été) sont d'excellents moyens de se faire connaître auprès du public et aussi de faire des rencontres avec d'autres artistes. Veillez à n'y présenter qu'une seule collection - c'est la règle : le public doit appréhender votre travail de manière uniforme, en un seul regard. Dans les salons où il y a plusieurs artistes, chacun d'eux est représenté par un seul aspect de son travail : un artiste = un lot de toiles cohérent.
Vous pouvez enfin vous présenter physiquement en galerie mais sachez que les conditions d'acceptation, d'expo et de vente ne sont plus les mêmes ! Finie la gratuité : comptez entre 30 et 50% de commission pour le galeriste. Etre accepté, c'est souvent le prix d'une nouvelle reconnaissance.
2- quel est le kit de communication de base ?
Pour communiquer utilement, il faut vous doter :
- d'une page Facebook : facile à créer, elle met en avant vos productions, permet la mise en contact ;
- d'un book papier que vous remettrez en direct à vos exposants. Cela leur permettra de visualiser certains aspects de votre travail. Vous pouvez réaliser ce book en ligne, par exemple sur le site Photobox ;
- un pack de cartes de visites (à imprimer sur le site Vistaprint) avec vos coordonnées, votre Facebook d'artiste et votre site web ;
- un lot d'affichettes en A4 ou A3 avec une ou 2 de vos créations, votre nom d'artiste en gros et vos coordonnées physiques et web. Ces affichettes doivent en outre présenter un cadre blanc que vous remplirez au coup par coup pour indiquer les dates et lieu d'exposition. Vous les poserez sur la vitrine de l'exposant Et chez les commerçants aux alentours.
3- vendre en galerie ?
Oui : pour la reconnaissance c'est bien. Mais c'est cher (entre 30 et 50% de commissions). Parfois le prix est justifié si le galeriste s'occupe de la promotion de votre travail. Attention cependant car la tentation est grande d'aller en galerie et certaines galeries, peu scrupuleuses, exigeront des frais somptuaires. La règle à suivre : rémunérer la galerie à la vente uniquement (ne succombez pas si la galerie exige une rémunération autre comme des frais d'accrochage par exemple). Un galeriste qui vendra vos toiles sera bien rémunéré sur votre travail, il n'a pas à exiger autre chose.
4- à quel prix vendre ?
Diffilcile question.
Quand on veut vendre son travail, il faut le faire au bon prix car brader ses toiles c'est frustrant et ne rien vendre peut l'être aussi.
Le marché de l'art est tendu mais il est aussi fluide sur internet où il existe des opportunités de vendre.
Première règle : ne pas vendre les toiles que vous aimez et souhaitez conserver.
Pour ma part, j'aime bien conserver mes toiles, les archiver en vue de les présenter dans des salles d'expo, les salons. Alors, quand je suis décidé à vendre, je créé une série. Comme ça, sur le lot, il s'en vend quelques unes et je conserve les autres. Les séries, c'est donc ma méthode de travail pour conjuguer l'envie de vendre et celle d'archiver en vue d'exposer.
Deuxième règle : les toiles plus grandes sont vendues plus chères que les plus petites. L'idée est donc de réaliser des séries avec des toiles de plusieurs taille pour satisfaire tous les budgets.
Troisième règle : écouter ! Je suis allé dans un resto où le patron et la patronne m'ont clairement indiqué de concert que pour vendre des tableaux il fallait qu'ils représentent des scènes et personnages locaux et qu'ils soient vendus à 150 euros maxi. C'est l'expérience qui parle car ils exposent et vendent des tableaux depuis des années, dans leur restaurant. Je m'attache donc chez eux à respecter ces 2 critères.
5- quand commencer à exposer ?
Quand vous jugez avoir suffisament de toiles pour remplir un mur, exposez dans votre salon. Ensuite, dès que vous avez assez de toiles censées faire plaisir à un public, allez frapper à la porte d'un bar, d'une salle d'expo, d'un magasin d'encadrement. Vous verrez : nombreux sont ceux qui sont enthousiastes à l'idée d'exposer dans leur local vos toiles pour une période donnée. Faites-le sans complexe et sans insistence : si ça ne plait pas spontanément, retirez-vous poliment. A l'inverse, si ça accroche, laissez votre carte, prenez les coordonnées, rendez-vous et promettez de vous revoir.
J'aime bien avoir une certaine quantité de toiles à dispo pour prévoir des expos. J'aime aussi avoir un stock de toiles à vendre, à l'occasion de ces expos.
6- comment exposer ?
Une fois validés la date et le lieu d'exposition, présentez vous à l'heure convenue avec :
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la convention d'exposition complétée pour la faire signer à l'exposant.
- tout le nécessaire pour accrocher, transporté dans votre boîte à outils : a minima, toutes vos toiles doivent être équipées d'un crochet crocodile vissé à l'arrière. Vous devriez aussi vous munir d'un marteau, d'un mètre et d'un tournevis, de quelques filins et crochets pour y suspendre vos cadres.
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les pastilles autocollantes : n'oubliez pas : si vous vendez dans les bars/restos ou dans les salons, apposez une petite vignette autocollante dans un coin, en bas du tableau avec un numéro dessus. Le numéro renvoie à une fiche de présentation remise à l'exposant. La pastille est aussi là pour indiquer clairement aux clients/visiteurs que la toile est à vendre, afin qu'il n'y ait pas d'ambiguité sur l'intention : toile sans pastille en simple expo ou bien toille avec pastille en expo/vente.
- la fiche de présentation des toiles exposées : elle liste les toiles en indiquant leur nom et leur prix et éventuellement un bref descriptif. L'exposant peut ou non l'afficher. Il peut aussi la mettre à disposition à la demande.
- des cartes de visite : que l'exposant mettra à disposition des acheteurs intéressés pour qu'ils prennent contact directement avec vous.
7- comment se faire connaître ?
Il faut se faire connaître physiquement, en allant sur place dans les galeries, salles d'expo, salons, bars, restos, … et aussi bien sûr sur le web.
- physiquement : cavec une carte de visite (réalisée sur Vistaprint), un book papier(créé sur Photobox), un site web (création perso) et/ou une page Facebook. Il faut aussi créer des affichettes et des flyers pour les poser chez les commercçants autour du lieu d'expo.Le mieux est donc d'aller sur place avec le kit suivant : book papier + quelques toiles (dans le sac de transport) + quelques cartes de visite. Vous montrez votre book et pendant ce temps, vous expliquez votre démarche. Si ça accroche, vous ouvrez votre sac de transport et placez directement une toile sur un mur pour que votre interlocuteur voie réellement ce à quoi ressemblerait la déco de son établissement avec vos toiles.
- sur le web : sur les sites de vente en ligne comme Artmajeur et Saartchi, par exemple. Sur Facebook, bien sûir, Instagram aussi, ... Privilégiez au début les sites gratuits pour voir si ça accroche.
8- quels sites web pour se faire connaître en ligne ?
Le marché sur internet permet des opportunités de diffusion et de vente formidables. Des sites pro et accessibles car gratuits ou peu onéreux existent (Kazoart Saatchi et Artmajeur, par ex) qui donnent des conseils, permettent une mise en ligne facile de vos créations et prennent peu ou pas de commissions sur chaque vente.
9- comment accrocher ses toiles ?
L'idéal pour l'accroche chez vous c'est le crochet crocodile à l'arrière de la toile ET l'ensemble cimaise + filin + crochet.
La cimaise est une barre de métal accrochée en haut du mur (trous dans le mur et vis), généralement blanche que l'on peut couper pour l'ajuster et peindre de la couleur du mur. Les cimaises permettent de ne pas avoir à faire d'autres trous dans les murs que ceux pour la fixer : il suffit de fixer en haut du mur la cimaise, d'y faire pendre un filin transparent dans lequel on glisse le(s) crochet(s) sur lequel on accrochera la ou les toiles munies du crochet crocodile.
J'ai accroché des cimaises chez moi. J'ai fait école puisque plusieurs de mes proches m'en ont commandé lorsque j'ai effectué des commandes sur internet pour mon compte. J'ai choisi le site “Cimaise-shop” pour acheter le modèle de base “Cliprail”.
En dehors de chez vous, vous n'aurez pas souvent de cimaises là où vous accrocherez (bar, resto, magasins, ...) mais au moins vous aurez préparé le crochet crocodile à l'arrière de la toile pour pouvoir l'accrocher facilement.
Achetez aussi des filins transparents en plastique avec boucle pour pouvoir les suspendre à une vis ou bien à un clou au mur. Dans ce filin, vous glisserez une accroche qui supportera le crochet crocodile.
Achat de cet ensemble filin / accroche / crochet sur le site Cimaise-shop. Achat du crochet crocodile sur le site Cadri.
10- comment prendre en photo ses toiles ?
C'est compliqué car la lumière contraste souvent inégalement l'image. Il faut donc essayer différents endroits. Il faut privilégier plusieurs sources de lumière. Ne pas hésiter à retoucher l'image pour accentuer la luminosité ou le contraste, pour contre-balancer un excès de lumière sur un côté.
Je vous conseille de prendre au moins une photo de vos toiles avant de vous en séparer : cela permet de créer un book, de les mettre en ligne , d'en garder la trace, ...
Vous pouvez prendre une photo rapprochée de la toile dans son ensemble et aussi de la toile sur un mur (pour la mettre en contexte d'exposition ou donner un appercu de ce à quoi elle ressemblera in situ dans un intérieur) et enfin d'un détail de la toile.
11- comment expédier ses toiles ?
Pour expédier une toile, 4 étapes : 1-protéger les bords et coins du tableau 2-envelopper sous papier bulle 3-insérer facture ET certificat d'authenticité (cf Partie 3 - Protection/juridique ci dessous) 4-emballer sous caisse carton ou bois.
Vous trouverez les bords et coins profilés, le papier bulle, le gros scotch d'emballage et les cartons d'emballage sur le site "Carton market".
Commencez par protéger les bords et coins du tableau avec des profilés mousse puis enveloppez la toile sous
papier bulle. Scotchez généreusement.
Ensuite, 2 possibilités : soit la caisse en bois construction maison, soit le carton acheté.
1- le carton télescopique peut accueillir des toiles allant jusqu'à 100x160 cm ou bien 120 x130 cm. Il sagit de 2 cartons qui s'insèrent l'un dans l'autre et qui doivent être scotchés généreusement.
2- la caisse en bois faite maison avec les 2 faces en bois "medium" et les bords avec des tasseaux de pin brut. Pour ce faire, mesurez le tableau emballé sous papier bulle puis ajoutez environ 5cm de chaque côté (épaisseur des tasseaux) pour avoir la taille des panneaux de medium. Vous vous servirez de petits clous pour construire l'ensemble.
Insérez la facture ET le certificat d'authenticité (+ plusieurs exemplaires de votre carte de visite pour faire de la pub).
Vous pouvez les scotcher visiblement dans une pochette plastique sur le papier bulle plutôt que le mettre au fond du carton ou la caisse (pour éviter que le destinataire ne le voit pas et le jette). Vous pouvez aussi accompagner cet ensemble d'une petite dédicace attentionnée. C'est toujours apprécié.
Rembourrez éventuellement pour que la toile soit protégée et ne flotte pas dans le carton. Pour ce faire, j'utilise des plastiques d'emballage
que je trouve dans les poubelles derrière les grandes enseignes.
Notez l'adresse du destinataire sur le carton et notez en gros sur les 2 faces : "FRAGILE - NE PAS PLIER".
Pour calculer le coût de l'envoi, mesurez le colis (longueur, largeur et épaisseur) et pesez le. Pour avoir le poids du colis : pesez vous sans puis avec le colis. La différence des 2 poids est celui du colis.
Ensuite, utilisez un service postal La Poste, DHL, UPS ou FedEx. Le site de comparaison de prix Boxtal est très utile pour vous permettre de comparer et choisir les offres. Il vous est demandé généralement de coller la facture ou le bordereau d'expédition directement sur le carton.
12- faire bénéficier d'avantages fiscaux à vos clients
Aux termes de l'article 238bis AB du Code Général des Impôts, les entreprises qui achètent des œuvres d’artistes vivants bénéficient de dispositions fiscales avantageuses.
Pour les œuvres dont le prix d'acquisition est inférieur à 5000 € hors taxes, les entreprises et professions libérales peuvent déduire le prix d'achat du résultat de l'exercice d'acquisition et des 4 années suivantes par fractions égales. Ce bénéfice est accordé dans la mesure où les œuvres sont exposées à titre gratuit dans un lieu "accessible au public, aux clients et/ou aux salariés de l’entreprise, à l’exclusion des bureaux personnels".
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Partie 3 : protection / juridique |
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1- comment protéger juridiquement ses toiles ?
Pour une protection juridique basique, j'ai opté pour la formule “Platinum” du site Artmajeur qui me permet de protéger mes œuvres avec un filigrane et un certificat de dépôt, dès la mise en ligne d'une image. Ce certificat me permet de prouver l'antériorité de mes créations “via un document tiers juridiquement contraignant en cas d'utilisation non autorisée de mes images”. Ceci me coûte environ 4 euros/mois.
Je fais aussi signer une “convention d'exposition” (en téléchargement dans la rubrique “expositions”) aux exposants chez lesquels je dépose mes toiles, convention par laquelle ils sont responsables des toiles en cas de dommage (vol, détériorations).
2- quel statut pour vendre ?
Certains commercants vous demanderont si vous êtes déclaré comme artiste et si vous avez un numéro de SIRET pour pouvoir vendre et pouvoir établir la facturation.
Pour se déclarer artiste, pas besoin d'adhérer à la “Maison des artistes”, vous devez simplement vous enregistrer GRATUITEMENT sous le code APE 9003A “Création artistique relevant des arts plastisques” sur le site de l'INSEE CFE (centre de formalité des entreprises) : https://www.cfe.urssaf.fr/saisiepl/
Vous recevrez par courrier à l'adresse indiquée lors de l'inscription, un avis de situation au répertoire SIRENE qui fera état de votre inscription et que vous pourrez produire.
3- comment établir une facture ?
Commencez par vous inscrire pour obtenir un numéro SIRET (cf rubrique “quel statut pour vendre ?”).
Sur votre facture, vous pourrez alors mentionner ce numéro SIRET et indiquer la mention “TVA non applicable : art 293b du Code Général des Impôts”.
Vous devrez aussi préciser le titre de l'oeuvre vendue et son prix.
Vous trouvez des petits cahiers de factures aux alentours de 6 euros.
4- que déclarer au fisc ?
Juridiquement, vous devez déclarez tous vos revenus de ventes au fisc.
Pas besoin d'avoir une entreprise pour pouvoir vendre. Un simple enregistrement sur le site de l'INSEE CFE (centre de formalité des entreprises) suffit (cf rubrique “quel statut pour vendre ?”).
Ensuite, vous devrez choisir entre 2 statuts fiscaux : “micro BNC” ou bien “réel”.
Avec micro BNC c'est simple : vous déclarez au fisc vos recettes (le montant de ce que vous avez vendu sur l'année) et vous appliquez un abattement direct de 34 %. Vous n'avez plus qu'à indiquer le résultat sur votre déclaration d'impôts 2042 à la rubrique “revenus non commerciaux, non professionnels”.
Avec la déclaration au réel vous indiquez au fisc l'intégralité de vos recettes de ventes et aussi l'intégralité de vos charges c'est à dire l'achat de votre matériel, de vos frais liés à votre activité de peintre. Il se peut que vos charges soient supérieures aux recettes si vous avez plus investi dans le matériel et que vous n'ayez pas trop vendu. Dans ce cas, vous n'aurez rien à payer. Il faut savoir que le report de ce résultat négatif peut se faire sur 6 ans.
Ce système est plus complexe de par son calcul mais aussi parcequ'il faut établir une déclaration annexe, nommée 2035, à la déclaration d'impôts 2042 classique.
Vous noterez que de par votre statut, vous n'avez pas à vous acquitter du CFE (cotisation foncière des entreprises).
5- comment assurer ses toiles ?
Il existe 3 formules d'assurances - de la plus simple à la plus complète :
- assurance classique sous votre multirisque habitation :
L'assurance de votre habitation principale couvre un montant de contenus/biens mobiliers
et, au sein de cette catégorie, la sous catégorie "objets à risque de vol" pour assurer vos oeuvres. Généralement, par défaut, le montant est fixé aux alentours de 3000 euros. Veillez à faire augmenter ce montant si besoin par votre assureur. Attention cependant car au delà d'une certaine tranche, votre assureur vous demandera des protections particulières de type serrures ou alarmes. Les risques couverts selon votre formule d'assurance sont généralement l'incendie, le dégât des eaux, le vol par effraction. En revanche, la casse à l'occasion du transport ainsi que le séjour en dehors de l'habitation ne sont généralement pas garantis par ce contrat.
- assurance spécifique oeuvres d'art en valeur "déclarée" :
Ce contrat couvre uniquement les oeuvres d'art. Il vient en complément de l'assurance classique de votre habitation. Vous déclarez à l'assureur une valeur globale pour l'ensemble de vos oeuvres. Il n'y a pas d'expertise préalable par l'assureur au moment de la souscription pour détailler la valeur de chaque toile. En cas de sinistre, il vous faudra apporter la preuve de l'existence, de la valeur et de l'authenticité de chacune de vos oeuvres. Cela peût-être difficile si vous n'avez pas conservé les factures, bordereaux d'achat ou expertises et si ces documents trop anciens.
Cette formule est idéale pour les artistes dont les collections changent régulièrement.
Généralement, ce type d'assurance garantit le séjour de vos toiles en dehors de votre habitation.
Faites vous le préciser.
- assurance spécifique oeuvres d'art en valeur "agrée" :
Ce contrat est le plus complet et couvre uniquement les oeuvres d'art. Il vient en complément de l'assurance classique de votre habitation. Il est basé sur une valeur fixe convenue pour chaque toile déterminée d'un commun accord entre l'assureur et l'artiste, lors d'une expertise préalable. Cette valeur peut donc être revue régulièrement afin d'adapter le contrat à l'évolution des prix des toiles. Ce type de contrat offre en principe des garanties plus importantes puisqu'en cas de sinistre, la compagnie d'assurance ne discutera pas le montant de l'indemnisation car les valeurs assurées auront été établies au préalable.
Généralement, ce type d'assurance garantit le séjour de vos toiles en dehors de votre habitation. Faites vous le préciser.
6- Le certificat d'authenticiité
Il sagit d'un document
papier qui certifie à votre acheteur que votre création est vraiment originale. Ce document remis au moment de la vente officialise votre vente.
Elle porte des mentions obligatoires : intitulé "Certificat d'authenticité", photo de la toile, titre de la toile, date de création, date du certificat, titre de l'oeuvre, technique utilisée '(ex ; acrylique sur toile), dimensions (largeur X longueur), position de la signature sur la toile (ex : arrière de la toile, en bas à droite), coordonnées de l'artiste.
Vous pouvez assortir votre certificat d'un scellé autocollant dont vous collerez le doublon à l'arrière de la toile. Ces scellés renforcent le caractère authentique de l'oeuvre et peuvent être achetés sur le site Arttrust.
A noter : certains sites de vente en ligne (Kazoart, Artmajeur par ex) proposent directement d'imprimer un certificat d'authencité prérempli.
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